Edward D. WOOD, Jr. 
Beware... Beware !
Ed Wood est né en 1914. Il est passionné par le cinéma au point de vouloir y exercer sa créativité. Cet amour du septième art, beaucoup de réalisateurs actuels pourraient le lui envier.
Tous ces titres appartiennent à un genre qui a connu ses heures de gloire : le film Z. Il s'agit du plus bas niveau possible dans la production cinématographique. C'est un style qui a été assez développé dans les années 50-60, et qui nous a offert quelques beaux navets (Edward D. Wood Jr. n'est tout de même pas le seul réalisateur du genre). Officiellement, ce genre n'existe plus. Cependant, certaines réalisations à gros budget actuelles ne valent guère mieux que ces films (Roland Emmerich ?)
L'existence de ce genre s'explique par les techniques de réalisations employées sur les plateaux. Wood se laissait ainsi aller à un certain flou artistique lors des tournages. Le scénario n'était pas forcement défini à l'avance. On filmait au jour le jour, au gré de son imagination, de son humeur et des moyens du bord. De plus, ces films étaient réalisés avec des budgets ridicules. Le réalisateur était toujours fauché et il tournait avec moins de 100 000 Francs. Même si cette somme vous laisse rêveur, il faut se rendre compte que cela ne couvrait que l'achat de la pellicule et la location du matériel.
En toute logique, il était donc impossible d'occuper un studio ou de louer une caméra pour de nombreux jours. Tout était mis en boîte en trois jours de tournage, six dans les cas extrêmes. Pour des films atteignant sans complexe 1h30, on imagine la qualité du tournage. Wood ne pouvait s'offrir le luxe de recommencer 20 fois une prise pour qu'elle soit parfaite. Tout devait être "bon" du premier ou du deuxième coup.
Lui décerner le prix de pire réalisateur de tous les temps alors que le cinéma n'avait même pas encore 100 ans, ça c'était une erreur. Certes, ses films sont relativement mauvais, mais on voit nettement pire. Avez vous déjà acheté "un film à 20 balles" au supermarché du coin ? Si oui, je suis prêt à parier que vous n'avez pas vu le film d'un seul tenant, voire que vous n'avez jamais vu la fin, et que la cassette à ensuite servi à d'autres enregistrements. Eh bien, les films de Wood ne vous feront jamais cet effet. Ils sont plats, mais se laissent regarder jusqu'à la fin. Cela s'explique à mon avis par la passion du réalisateur. Il mettait tout ce qu'il pouvait dans le cinéma, il se ruinait pour lui. Cette passion, ont la ressent, et je l'affirme, on peut admirer Edward D. Wood. Au moins, lui, il ne faisait pas du cinéma pour l'argent.
FILMOGRAPHIE 1948
The streets of Laredo
1951
The sun was setting
1952
The lawless rider
1953
Glen or Glenda
Crossroad Avenger: The adventures of the Tucson kid
Boots
1954
Jailbait
1955
Bride of the monster
1956
The violent years
Plan 9 from outer space
1957
Final curtain
The night the banshee cried
1958
The bride and the beast
Night of the ghouls
1960
The sinister urge
1963
Shotgun wedding
1965
Orgy of the dead
1969
For love or money
One million AC/DC
Operation redlight
Gun runners
The photographer
1970
Take it out in trade
1971
Necromania
The only house
The undergraduate
1972
Class reunion
The cocktail hostesses
Dropout wife
1974
Fugitive girls
1976
The beach bunnies
